Julie et Elise sont en couple depuis 20 ans et ont quatre enfants, âgés de 4 à 11 ans. Depuis quelques mois, la famille est partie pour un tour du monde… à vélo. Une fantastique aventure qu’elles partagent avec les internautes sur leur blog Un petit tour de roue, et avec les lectrices de Jeanne Magazine dans l’entretien qui suit. Extrait de la rencontre publiée dans le numéro de mars de Jeanne Magazine.
Pouvez-vous nous parler de vous et de votre famille ? Nous sommes ce que l’on appelle, une famille nombreuse. Julie et moi sommes ensemble depuis 20 ans. Nous avons 4 enfants, Baptiste et Louise qui ont 11 ans, Simon qui a 7 ans et Pierre qui a 4 ans. Julie est médecin et je suis fonctionnaire. Nous avons grandi en banlieue parisienne puis habité à Paris. Finalement, nous avons quitté Paris il y a 6 ans pour vivre à La Réunion.
Il y a quelques mois, vous avez entamé une année de découverte du monde à vélo avec vos quatre enfants. Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce projet ? C’était il y a déjà longtemps, nous étions arrivés à La Réunion depuis 6 mois. Nous sommes allées manger au restaurant toutes les deux pour l’anniversaire de Julie. Après une bonne bouteille, elle m’a dit qu’elle voulait faire un autre enfant et faire un tour du monde à vélo ! J’ai dit d’accord tout en pensant dans ma tête qu’on avait bien le temps du coup de penser à ce voyage et de changer d’avis. Nous avons toujours aimé voyager, même avec les enfants, voire surtout, avec les enfants. Dès la première année des jumeaux, nous sommes parties en Géorgie et ne nous sommes plus arrêtées. Vivre à La Réunion nous a rapprochés de la nature et du sport, du goût de l’effort physique, alors un voyage à vélo semblait nous correspondre. Nous voulions voyager lentement, avoir le temps de voir passer le paysage, de découvrir les gens au bord de la route, de comprendre comment fonctionne le pays et pas simplement passer de sites touristiques en sites touristiques. Nous voulions vivre dehors, dans la nature, bivouaquer. Planter nos tentes sur l’altiplano infini à 4 000 mètres d’altitude, entouré de sommets enneigés, quel bonheur !! Se réveiller dans un temple au bord du Mékong.
Partir en couple avec 4 enfants en vélo sur les routes d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Europe est un projet plutôt audacieux. Comment avez-vous préparé l’itinéraire et le voyage en lui-même ? En ce qui concerne l’itinéraire, nous avons évacué tous les pays, régions qui semblaient dangereuses. Puis nous avons regardé ce qu’avaient fait les autres familles à vélo sur les blogs. Il restait à choisir les pays que nous avions envie de visiter. Nous avons choisi l’Amérique du sud pour les Incas, le Macchu Picchu, l’altiplano, le lac titicaca, le salar de Uyuni. Nous sommes donc allés de Lima à Santiago en vélo en passant par l’altiplano. Puis nous sommes allés en Asie. Nous sommes en train de finir une boucle qui nous aura fait passer le Laos, le Cambodge et la Thaïlande. Pour le retour nous voulions passer par la Géorgie pour la découvrir en vélo et l’idée de traverser la mer Noire en bateau est venue. Nous devrions rentrer par la Roumanie mais tout peut encore être modifié. Pour le reste, il s’agit de choisir son matériel, préparer les fascicules scolaires de chacun, s’occuper des problèmes administratifs et hop, c’est parti !
Ce voyage est un trait d’union entre vos 6 années passées à La Réunion et votre retour en métropole. Comment imaginez-vous ce retour ? Comment vos enfants l’appréhendent-ils ? J’ai du mal à l’imaginer et en même temps je l’imagine trop. J’aimerai profiter du moment présent car il est éphémère et le temps est déjà passé très très vite. Nous rentrons dans une nouvelle ville. Nous avons tout à faire : trouver un logement, inscription scolaire…du coup, je n’arrive pas à m’empêcher d’imaginer ce retour, retourner travailler… Ça me fait parfois envie et d’autres fois je me dis que le voyage aura été trop court. Les enfant, eux, imaginent leur nouvelle chambre, leur nouveaux meubles, leur nouveau collège. Ils seront contents de rentrer mais sont aussi contents de voyager.
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Retrouvez l’interview en intégralité dans le numéro de mars de Jeanne Magazine. N’oubliez pas qu’en vous abonnant à Jeanne, vous permettez à votre magazine 100% lesbien de continuer à vous proposer plus que 80 pages de contenu exclusif chaque mois !
