Les yeux de Zanele vient de sortir aux Editions KTM. Un premier roman, 100% policier et lesbien signé Claire Sobert, où l’on suit le lieutenant Claire Gabillaud qui enquête sur une série de meurtres de femmes, toutes homosexuelles. Extraits de l’interview publiée dans le numéro de novembre de Jeanne Magazine.
Qu’est-ce qui vous a poussée vers l’écriture ? Et particulièrement à l’écriture d’un roman policier lesbien ? J’aime écrire. J’ai toujours aimé ça, écrire, peu importe quoi. Le livre, c’est un rêve que j’avais et je me suis lancé le défi d’aller au bout de mon envie, de créer une histoire entière avec une vraie intrigue. J’ai imaginé des personnages qui me ressemblent, comme j’aurais voulu en découvrir plus facilement quand j’étais jeune. Au début, ça devait être une histoire d’amour, un peu à l’eau de rose (ben oui j’aime ça !). Et puis, je me suis laissée déborder par la vie de mes personnages et c’est devenu un roman policier.
Sans en dévoiler trop sur l’intrigue, Les yeux de Zanele aborde les viols correctifs de lesbiennes en Ouganda et en Afrique du Sud. Je vous poserai donc la même question que celle posée par votre héroïne : « Ce sujet vous tient à cœur n’est-ce pas ? » Forcément ce sujet, parce que je suis lesbienne et parce que j’aime l’Afrique, me parle particulièrement. Mais pas nécessairement plus que tout ce qui démontre à quel point l’être humain arrive à imaginer des horreurs pour faire souffrir ou détruire ses semblables, tout en se convaincant que tout cela est juste et légitime. Cela me fascine et me révolte au plus profond de moi. Et il y a des sujets dont on parle trop peu. Alors, si je peux un peu les évoquer, les dénoncer ou simplement dire que ça existe…
Les Yeux de Zanele de Claire Sobert aux Editions KTM