Les députés ont adopté, hier soir, à l’unanimité (115 voix pour, 0 contre) la proposition de loi de Laurence Vanceunebrock (LaREM) créant une infraction spécifique pour condamner les auteurs de prétendues thérapies censées « guérir » les personnes homosexuelles ou transgenres. Ce texte inscrit dans le code pénal une nouvelle infraction qui punit « les pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, vraie ou supposée, d’une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale ». Les peines encourues sont de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende et peuvent être portées à trois ans et 40 000 euros si la victime est mineure, les plus jeunes étant souvent la cible privilégiée des prétendus thérapeutes. « Les personnes qui réalisent ces thérapies se basent sur le postulat que l’homosexualité et la transidentité sont des maladies à guérir, alors qu’il n’y a rien à guérir », avait souligné la députée de l’Allier, rapporteure de la loi, prônant une « réponse ferme de l’Assemblée » sur cette question.
« Il n’y a rien à guérir. Être soi n’est pas un crime, on ne doit pas chercher à guérir l’identité de genre ou l’orientation sexuelle », a insisté la ministre déléguée à l’égalité, Elisabeth Moreno, en ouverture des débats, dans l’hémicycle. Voté en première lecture, le texte est transmis au Sénat.
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