SOS homophobie vient de publier son rapport annuel sur l’évolution de la haine anti-LGBT. L’association a reçu 1.575 témoignages d’actes homophobes ou transphobes en 2016, soit une augmentation de 19,5 % par rapport à 2015. SOS homophobie a enregistré 121 agressions physiques contre des personnes LGBT, qui ont lieu le plus souvent dans l’espace public. Quant à l’homophobie « au quotidien », émanant de l’entourage, elle représente 15% des témoignages recueillis par l’association. Les actes transphobes ont quant à eux doublé en 2016, passant de 63 à 121.
« En France, aujourd’hui, nous ne pouvons toujours pas vivre et aimer librement tels que nous sommes », a déclaré Joël Deumier, le président de l’association, dans Le Monde. Concernant plus particulièrement la lesbophobie, le rapport pointe quatre contextes qui réunissent à eux seuls plus de 70 % des cas de lesbophobie : famille, lieux publics, Internet et travail. Dépassant le contexte des lieux publics, qui était en tête jusqu’en 2015, la famille est en 2016 le contexte principal des manifestations de lesbophobie avec 23% des cas recensés, suivie par lieux publics (18%), Internet (16%), et enfin travail (14%). Les témoignages de lesbophobie familiale prennent différentes formes : peur de la réaction des parents, réactions négatives de la famille suite au coming out, harcèlement ou violence de l’ex-conjoint masculin suite à une séparation.
« La haine envers les personnes lesbiennes, gay, bi-e- s et trans (LGBT) persiste, s’amplifie et s’ancre toujours aussi profondément dans notre société », constate l’association dans l’édito de son rapport disponible ici : sos-homophobie.org/rapport-annuel-2017
Photo : Xavier Alessandri
