Dans une interview accordée ce matin à Public Sénat, la ministre des Familles, Laurence Rossignol, a confirmé la prochaine abrogation de la circulaire punissant les gynécologues orientant leurs patientes vers l’étranger pour y pratiquer une PMA (procréation médicalement assistée). Une initiative annoncée la semaine dernière aux associations LGBT par le président de la République qui les recevait peu avant la Marche des fiertés de Paris. La circulaire en question punit depuis 2013 les gynécologues de 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende s’ils orientent leurs patientes à l’étranger pour y subir une PMA. Cette mesure a conduit de nombreux praticiens à refuser de suivre des patientes, les mettant médicalement en danger, selon Virginie Combe, vice-présidente de SOS Homophobie.
Pour la ministre, François Hollande « a fait cette proposition à la demande des associations », « c’est une proposition qui est juste parce qu’il n’y a aucune raison de compliquer la vie » des couples lesbiens. Elle ajoute : « Le président de la République n’a fait que dire ce que nous pensons les uns et les autres, c’est qu’il n’y a aucune raison de discriminer les couples homosexuels, les couples lesbiens (…) en leur refusant l’accès à une technologie qui est ouverte aux couples hétérosexuels. (…) La PMA est ouverte aux couples hétérosexuels et nous sommes favorables à ce qu’elle soit aussi ouverte aux couples homosexuels, aux couples de lesbiennes, aux couples de femmes qui peuvent se marier et construire une famille. Et nous savons très bien que cette ambition a été freinée par la violence des réactionnaires et des conservateurs ».
source : huffpost.fr