« Tout a commencé le 3 octobre 2012. Lauren dit s’être sentie « un peu malade », comme les premiers symptômes d’un début de grippe. Elle avait ses règles, et s’est précipitée dans un shop près de chez elle pour faire le plein de tampons de sa marque préférée, Kotex Natural Balance. Cette course semblait complètement étrangère à la vague maladie qui la prenait. Après tout, Lauren avait ses règles depuis ses 11 ans, et acheter des Kotex n’était qu’une étape de son rituel. Ce jour-là, Lauren dit avoir changé de tampon le matin, l’après-midi et une dernière fois dans la soirée. »
A lire et à partager, le témoignage publié sur Vice de Lauren Wasser, une Californienne de 24 ans, qui est passée à deux doigts de la mort et a du se faire amputer d’une jambe suite au syndrome du choc toxique résultant de l’utilisation de tampons hygiéniques : « Les tampons et assimilés sont utilisés par les femmes pendant leurs règles depuis des siècles, mais ces 50 dernières années, leurs composants sont passés d’ingrédients naturels – du coton, la plupart du temps – à des synthétiques, particulièrement en ce qui concerne les grandes marques – Playtex, Tampax ou Kotex. Cette fibre synthétique, couplée au pouvoir absorbant du tampon, est le nid idéal pour que le staphylocoque se développe. ».
Aujourd’hui, Lauren et sa petite amie photographe Jennifer Rovero « ont pris l’habitude de demander aux jeunes filles alentour si elles avaient déjà entendu parler du syndrome du choc toxique, et si elles pensaient qu’il existait pour de bon. La plupart répondent que non. ».
Cet automne, Lauren espère intervenir devant le Congrès américain avec la députée Carolyn Maloney. L’élue new-yorkaise essaie de faire passer le Robin Danielson Act, du nom d’une femme décédée de SCT en 1998. Cette proposition de loi « établirait un programme de recherche sur les risques posés par la présence de dioxine, de fibres synthétiques, de parfums chimiques et d’autres composants dans les produits destinés à l’hygiène féminine. » La proposition a déjà été rejetée neuf fois.
Comme les cigarettes, elle souhaite que les tampons soient marquetés avec un avertissement plus gros et plus clair sur leurs risques éventuels. « Vous savez que les cigarettes vous tuent, donc quand vous les utilisez, c’est votre choix, dit-elle. Si j’avais su tout ça pour le SCT, je n’aurais jamais mis de tampons. » Et elle n’en utilisera plus jamais.
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Photo de Jennifer Rovero / Camraface