Au lendemain du report sine die de la loi famille en France, le Parlement européen vient d’adopter le rapport Lunacek. Rédigé par la députée autrichienne Ulrike Lunacek (Verts / Alliance Libre européenne) ouvertement lesbienne, ce rapport définit une feuille de route qui « invite les États membres à réfléchir à des moyens d’adapter leur droit de la famille aux changements que connaissent actuellement les structures et les modèles familiaux » et à « inclure la possibilité que les enfants aient plus de deux parents (tuteurs légaux), car cela ouvrirait la voie à une meilleure reconnaissance des familles arc-en-ciel ». Il « demande aux États membres de garantir l’accès des femmes célibataires ou lesbiennes aux traitements de procréation médicalement assistée » et invite également les Etats membres à « protéger les droits fondamentaux des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) » contre les discriminations ou les violences. Il préconise une série de dispositions visant à lutter contre la discrimination, en particulier au travail, dans l’éducation, dans l’accès aux biens et aux services. Par ailleurs, plusieurs mesures sont préconisées pour rendre plus efficiente la pénalisation des comportements discriminatoires. Le rapport Lunacek insiste aussi sur les discriminations spécifiques dont seraient l’objet les lesbiennes (en tant que femmes et en tant qu’homosexuelles), de même que les personnes transgenres ou intersexuées.